J’ai appelé cette expérience : MIRO

Il est une question que l’on peut se poser et qui mérite un début de réponse au moment où nous considérons le point O du cercle personnel “Moi” (ou “JE”) évoqué dans mon exposé sur les relations à travers la géométrie *1. En termes de communication, je suis tenté de répondre au niveau de recherche où j’en suis par la “communication interne”, autrement dit : le dialogue avec soi-même. Même si nous ne parlons pas, même si nous ne communiquons par des mots, des sons ou des attitudes, nous émettons des vibrations dont l’apparence muette nous fait croire que nous sommes isolés. Or cette impression est totalement fausse, comme nous allons tenter de le démontrer.

 

J’ai appelé cette expérience : MIRO

 

 

MIRO,
ce sont quatre attitudes qui concerne le silence d’un individu que j’ai pu observer :

 

  • M comme Méditation
  • I comme Isolement
  • R comme Refus
  • O comme Observation

 

Toute mon étude a porté sur ces quatre types de silence que nous allons voir un à un. Mais, au préalable, nous devons constater que l’Homme est incapable de dialoguer avec lui-même à moins d’être atteint par un événement grave tel un coma ou, peut-être une amnésie. Mais ceci reste à démontrer d’une façon générale, il est admis de penser que si la lecture d’un livre à voix haute pour des raisons de diffusion comme ce fut le cas, dans le passé, avec des illettrés, ladite lecture peut se faire également en silence, à voix basse, en nous-mêmes sans pour autant rompre le fil de la pensée ou du ressenti. La seule chose que nous savons, c’est que nous sommes incapables de gérer deux idées simultanément. Pour cela, il faut nécessairement que l’une cède la place à l’autre, quitte à être totalement oubliée, provisoirement, de notre mémoire “vive” mais pas de notre cerveau qui est un endroit de stockage pouvant être mis à disposition à tout moment.

 

partenaire

 

 

 

 

La communication pouvait se transmettre
par le choix des mots,
la sonorité de la voix et surtout
les attitudes non-verbales

 

 

Un autre point intéressant à préciser : il a été démontré que la communication pouvait se transmettre par le choix des mots, la sonorité de la voix et surtout les attitudes non-verbales. Là encore, je ne vais pas revenir sur ce qui a été dit sur le sujet mais il est vrai que l’universalité et le concept d’une communication de plus en plus rapide et dispersée, nous oblige à laisser parfois l’orthographe, la syntaxe et la grammaire en retrait de la communication orale employée souvent pour persuader. Or, depuis peu, des psychologues et des sociologues de renom se sont intéressés à la communication non-verbale parmi laquelle se trouvent les attitudes et “peut-être” le silence.

 

 

Tout est provisoire et tout bouge à chaque instant

 

 

Nous savons enfin que si le choix des mots est important et que malgré les équivalences et les synonymes, l’un ne peut remplacer l’autre (sinon le doublon aurait disparu), ce mot mérite une définition claire et précise quant à son emploi dans un monde très hétéroclite.
Il en est de même pour le verbe qui, d’état ou d’action, demeure bien souvent imprécis quant à sa position ou son degré d’action.
Qui peut affirmer qu’il sera toujours l’employé de telle Banque ou Directeur de telle Société ? Qui peut affirmer qui demeurera célibataire ou sans enfant dans sa vie ? Ce qui arrive est bien souvent le fait de circonstances imprévues au départ et qui sont en constantes mutations. Je pense que les langues espagnole et portugaises sont plus conscientes de cette mobilité dans le verbe “être” : “Ser” est définitif et “estar” est temporaire, ce qui n’est pas toujours percevable ailleurs que dans les civilisations millénaires de l’Inde ou de la Chine qui évoquent avec leurs mandalas, la précarité des choses perçues actuellement. Tout château de sable disparaît en présence de vagues. Tout est provisoire et tout bouge à chaque instant alors que nous voulons faire un film d’une seule et même photographie.

 

 

Nous voyons bien combien le mot est subtil

 

 

Choix du mot et insuffisance dans la manière de l’utiliser ou plutôt de l’adapter au Grand ensemble qui régit la Nature, qu’elle soit humaine ou autre.
Notre langage est si imprécis qu’il ne nous permet pas de définir non plus le degré de progression d’un verbe d’action.
Si je dis : “je lève le bras”, il est impossible de savoir à quelle hauteur il se trouve. “Lever le bras” peut tout aussi bien être selon un angle de 45°, de 30° ou 60°. Il faut parfois ajouter un ou plusieurs mots complémentaires.
Même remarque pour l’expression “je marche” et pour laquelle un adverbe est indispensable : je marche lentement, je marche au pas de course, je marche en défilant. Nous voyons bien combien le mot est subtil, aussi subtil que le son d’une voix pour s’exprimer aux autres.

 

Ces quelques considérations mis en lumière, j’en arrive à MIRO car il existe des attitudes non-verbales qui m’ont toujours interpellées à travers diverses observations. Parmi elles, se trouvent la symbolique du geste tel qu’on peut le voir dans les danses indiennes, Thaï et indonésiennes et … le silence.

 

 

La Parole est d’argent mais le silence est d’or”

 

 

Tout ce qui passe par un silence peut être considéré comme neutre ou bien partisan d’une position non-partagée avec autrui, voire son rejet. Dans un tel cas, c’est le calme avant la tempête, la mèche allumée avant l’explosion qui permettra de “crever l’abcès” et d’évacuer les mauvaises humeurs …

 

 

Pour ce faire, passons en revue les quatre facettes de MIRO:

 

 

M

Signifie “Méditation”. La méditation repose sur une mise en harmonie de soi-même avec son environnement naturel que d’aucuns appellent “cosmos” dans un rapport spirituel. La méditation peut se limiter à cela, tout simplement. Mais bien souvent, elle est liée à une pensée, une réflexion, un mantra et prend alors une autre dimension. Vu de l’extérieur, on la considère comme un moment de pause. En fait, ce n’est pas du tout cela. Il s’agit, au contraire, d’un moment hyper-actif dans lequel notre corps cède la place à notre âme par l’intermédiaire de l’esprit qui se connecte à des mondes qui ne sont plus le nôtre. Difficile de faire comprendre cela à un esprit cartésien et matérialiste mais c’est pourtant ce qui se produit, sans que nous puissions nous-mêmes l’expliquer … scientifiquement avec nos sens limités et imprécis. La posture de méditation, quel qu’elle soit n’est pas statique mais adaptée à un questionnement qui “cherche” une réponse pour un espace-temps donné et aléatoire.

 

 

Si deux entités fusionnent dans un même “cheminement”,
rationnel ou non, du fait d’une attraction commune,
il sera ensuite impossible de dissocier les attitudes de chaque entité

 

 

Certains lient un mantra à la méditation, ce qui équivaut à une prière. La phrase prend alors une valeur sacrée (formule magique pour d’autres) qui par sa résonance interne va émettre des vibrations dont la fréquence ira en rencontrer une semblable avec laquelle s’établira un point de rencontre que nous appellerons “nœud communicatif”. Le rapport établi constituera un ensemble attractif (loi d’attraction) qui offrira les mêmes caractéristiques que celles rencontrées en Physique quantique sur l’intrication quantique, à savoir : si deux entités fusionnent dans un même “cheminement”, rationnel ou non, du fait d’une attraction commune, il sera ensuite impossible de dissocier les attitudes de chaque entité, quel que soit le temps et l’espace qui les séparent : ils sont devenus comme des jumeaux et l’on peut comprendre ainsi l’importance d’un phénomène relationnel que les plus grands scientifiques ont, eux-mêmes, du mal à expliquer.

 

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Voir à ce propos les travaux du Physicien et Prix Nobel Alain ASPECT




Si donc celui qui médite émet des vibrations, celles-ci iront à la rencontre de celles qui lui correspondent. Personne ne peut l’expliquer mais par la méditation toute question reçoit une réponse, directe ou indirecte.

 

 

La méditation permet aussi d’approfondir une pensée et
de lui donner toutes ses dimensions personnelles

 

 

Elle fait appel à nos “filtres sensoriels” qui, de quelque manière que ce soit, ne pourra jamais être la transcription pure de la Vérité. Jamais un océan ne pourra être contenu dans une bouteille comme nous ne pouvons par un mot, une phrase ou une pensée contenir ce qui ne peut s’exprimer. Nous ne pouvons seulement imaginer que notre petitesse de conception qui nous ramène toujours au fameux “Connais-toi, toi-même” sur lequel nous cherchons encore depuis plusieurs millénaires un semblant de réponse. Certes, les temps changent et les hommes aussi … Mais la question est toujours là avec sa perception du moment. Et pourtant l’étoile que nous voyons briller dans le ciel a disparu depuis longtemps. Sa distance est telle que pour que nous l’apercevions maintenant, il a fallu qu’elle meure et disparaisse avant que l’Homme n’ait fait son apparition sur Terre. La méditation nous apprend que nous vivons dans quatre dimensions seulement … Sans plus …

 

Et c’est pourquoi les mots d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’avant : au XVIIe s. le mot “nature” s’appliquait à l’homme (psychologie et parfois sociologiquement comme dans les “Caractères” de La Bruyère ou les “Fables” de La Fontaine) alors que maintenant nous l’appliquons au seul “milieu ambiant”.
Devant de telles mutations de langage qui dépendent du “lieu culturel”, de l’espace-temps et des expressions inconsciemment souhaitées, on peut juger le nombre de quiproquos qui peuvent s’instaurer dans la communication méditative si l’on ne sait quel dialogue tenir. Et ce n’est certes pas dans le bruit que cette communication peut se faire. Il lui faut celle du silence, c’est-à-dire des bruits intérieurs à nous-mêmes et de la Nature qui peuvent être les cinq éléments Orientaux (eau, air, feu, métal, bois) ou les quatre Occidentaux (eau, air, feu, terre).

 

I

Signifie “isolement”. A côté de la méditation, se situe l’isolement qui se veut être un point de rupture non-négatif vis-à-vis des autres. Ce point de rupture peut avoir une durée plus ou moins longue selon les cas mais oblige à garder un certain silence pour faire le point ou prendre une décision. C’est, en quelque sorte, la faculté de se pencher sur un point délicat, avant une prise de décision, hors de portée de toute perturbation. C’est notamment le cas lorsque nous disons : “Je vais voir cela à tête reposée”. Il y a donc ici, un besoin de réflexion, de prendre un certain recul.

 

 

Dans ma théorie sur les
“Relations à travers la géométrie”

 

 

Dans ma théorie sur les “Relations à travers la géométrie”, c’est la représentation de notre cercle (ou sphère)  personnel qui se libère, provisoirement, de tout lien qui le rattache  aux autres, ceci toujours dans un but de trouver la meilleure solution à adopter. Ce type de silence est lié à l’espace-temps nécessaire pour se détendre et prendre une décision dans les meilleures conditions possibles.

 

R

Signifie “refus”. Ce type de silence est bien éloigné de la méditation ou même de l’isolement. Le refus marque une opposition intérieure très marquée qui correspond au “NON” dit ouvertement.

 

Pourquoi cette attitude ? Plusieurs raisons possibles :

 

  • – Un manque de confiance en soi qui génère une certaine timidité à dire “non”.
    – Une démarche diplomatique qui refuse une opposition marquée envers une thèse ou une opinion contraire ? : on ne veut pas blesser.
    – La détermination de plus communiquer avec telle ou telle personne pour diverses raisons allant de l’opinion au statut social ou moral de ou des autres. Comme certains disent : “On ne mélange pas des torchons avec des serviettes”… et bien sûr nous serons plus tentés de nous situer dans les serviettes, même si ce n’est pas vrai.
  • Nous pourrions allonger la liste des causes sans aucune difficulté.
    Ce refus de communiquer en se retranchant sur soi-même dans un silence profond peut être temporaire ou total. D’après ce qui vient d’être dit plus haut :

 

On peut ignorer une ou plusieurs personnes en partant du principe que l’on ne peut pas plaire à tout le monde et la réciproque est tout aussi valable. Il existe des gens que nous apprécions et avec qui nous souhaitons communiquer; il y en a d’autres avec lesquels nous n’avons aucun “atome crochu”. Cela se ressent immédiatement d’une façon intuitive qui va au-delà de la considération physique qui peut être parfois répulsive … Selon notre propre conception et conviction, il n’est nul besoin de s’en rapprocher et encore bien moins communiquer avec. Le mieux est donc de les ignorer tout simplement et le silence est parfait pour cela, évitant colère et altercation. La phrase : “Tiens, j’aime mieux me taire !” n’est-elle pas l’image de ce dialogue refusé et qui se traduit par un long silence pesant ?
Bien sûr, ce choix reste totalement personnel et subjectif mais reste toujours modifiable.

 

 

On peut donc ainsi éviter un “choc frontal”
entre deux conceptions opposées

 

 

On peut donc ainsi éviter un “choc frontal” entre deux conceptions opposées. Cette situation est d’ailleurs fréquente chez tous les humains et pourrait très certainement se transposer dans les autres “règnes” (animal, végétal et minéral) puisque tout vit, même s’ils nous paraissent statiques selon nos dotations sensorielles et physiques.
Le fait que puissions être témoins du même événement ne veut pas dire que nous percevons la même chose. Une expérience scientifique avait été faite à ce sujet :

Il avait été demandé à une centaine de personnes de décrire ce qu’était pour elles un canapé et de bien vouloir soit le dessiner, soit de présenter une photo.

 

Le constat ne s’est pas fait attendre : chacun voyait son canapé différemment, différent dans la forme, différent dans ses dimensions et différent selon la couleur et si chacun admettait qu’il s’agissait bien d’un canapé, chacun pensait que le sien était le plus représentatif.

 

 

Dans un tel cas, il y aura des “gagnants” et des “perdants”

 

 

Ce constat s’adapte dans tous les cas et le principe même du regroupement des idées et conceptions introduites dans les Associations, les syndicats, les opinions publiques, religieuses, politiques ou philosophiques font plus l’objet d’un consensus que d’une réalité admise. Dans un tel cas, il y aura des “gagnants” et des “perdants” dont certains adopteront une attitude silencieuse. Il sera nécessaire, à ce moment-là de lire ce qui se passe dans la tête de l’individu à travers une expression corporelle définie : les bras croisés et l’éloignement de la chaise par rapport à la table définiront une position de retrait sur un manque d’intérêt de ce qui se dit, tandis que les bras croisés ou l’index placé sur le nez ou la bouche, le pouce sous le menton exprimeront la même opposition dubitative à des propos perçus que celui qui gonfle les houx ou qui appuie avec force sur les barres dessinées sur une feuille de papier durant l’audition.

 

Si la personne intervient et qu’elle se fait rembarrer à chaque fois, si elle n’est pas en position hiérarchiquement dominante ou équivalente à l’animateur, elle adoptera cette attitude silencieuse, sous entendant : “à quoi bon …”. Il se forme alors une résistance passive qui, plus tard, peut altérer une relation ou faire exploser une situation qui n’a pas peut-être raison d’être.

 

 

Il faut être très vigilant envers toute personne qui garde le silence

 

 

Une grave erreur souvent commise est de considérer l’expression “Qui ne dit mot, consent?!” comme vraie. Or, c’est exactement le contraire qui se passe et il faut être très vigilant envers toute personne qui garde le silence. Cela peut engendrer la tempête qu’il sera ensuite difficile d’apaiser.
Celui qui ne dit mot durant une réunion, n’en pense pas moins et son silence n’est pas neutre, bien au contraire. Ses pensées peuvent s’avérer dangereuses à qui cherche une adhésion forcée. Dans 80 % des cas, c’est le calme qui précède la tempête. Ce n’est qu’un armistice.

 

O

Signifie “Observation” : Bien qu’assez proche de l’isolement, l’observation dans le silence est une attitude très active, analytique et investigatrice mais neutre. C’est un certain recul où la vision joue un grand rôle dans le mode physique sans oublier toutefois la vision intérieure qui se réfère à des “outils” plus abstraits comme la spiritualité. Pour rester dans la simplicité et dans le concret, nous ne considéreront ici que le premier aspect.

 

Si je me mets au bord d’une route et que je compte le nombre de véhicules qui passent devant moi, il n’est pas question de dialoguer avec qui que soit. Le fait que nous ne pouvons faire deux choses différentes en même temps, m’oblige à couper la relation avec l’autre pour me concentrer sur l’objectif et lui-seul.
Il en sera de même si je veux observer l’activité de bêtes sauvages dans la forêt. Toute émission de son viendrait immédiatement perturber leur comportement.

 

 

De même que l’expression non-verbale
permet d’être décryptée par celui
qui sait lire dans les attitudes

 

 

La tentation serait de prétendre que l’observation est en relation avec la Nature et seulement elle, rejoignant l’idée d’une découverte qui se présente à nos yeux. En fait, il n’en est rien et l’observation peut prendre une fonction de dialogue dans la mesure où elle détaille ceux qui font l’objet d’un questionnement. Ainsi en est-il du recruteur qui, au bout de sept secondes, est capable de savoir si le candidat va ou non correspondre au poste requis. De même que l’expression non-verbale permet d’être décryptée par celui qui sait lire dans les attitudes, l’observateur va ressentir un effet positif ou négatif en face d’un inconnu.
On pourrait d’ailleurs étendre cette notion d’observation dans des domaines plus instrumentaux comme c’est le cas dans l’existence des “Observatoires” : observatoire de la concurrence, observatoire dans un marché pré-défini et voire les réactions de personnes dans telle ou telle situation.
L’observation est une expérience qui permet de faire d’autres expériences à condition de ne pas être troublée par un bruit, une inattention, un mot … il lui faut le silence.

 

A la vue de ces quatre aspects du silence (MIRO), je suis persuadé qu’il en existe d’autres que je n’ai pas cités.

 

Parmi les nombreux messages que je reçois, j’aimerais en citer trois qui se rapportent au silence et que je vais tenter de traduire :

 

 

  • 1) “Il y a un grand silence qui est toujours à l’écoute … et l’on se demande avec inquiétude, où que ce soit, ce qui nous fait douter du banal, si nous devons ou non pleurer aujourd’hui pour aller jusqu’au doute métaphysique” (Haletant)
  • 2) “Et pour tout et toujours, quand on parle, parle, parle…le silence écoute et ferme sa bouche” (Màrio Qintana)
  • 3) Pourquoi le silence incommode-t-il tant ? Le pire est que l’on confond souvent le silence et la couardise.

 

Parfois,
le silence n’est rien de plus qu’un refuge pour la peine,
mais jamais pour de la couardise !

 

 

Le silence, parfois, ne veut pas s’abaisser et il refuse une certaine égalité, à se faire étiqueter et penser dans un bruit inconfortable. Il ne doit ni être irrité , ni agressif pour être entendu. Il n’a pas besoin d’alliés pour se sentir fragile, dans l’insécurité venue de fantasmes quand il n’y en a pas : il déteste simplement les commérages mais respecte son environnement et les personnes autour de lui. Parfois, le silence n’est rien de plus qu’un refuge pour la peine, mais jamais pour de la couardise ! (conversation internet)

 

Nous voyons très bien à travers ces trois exemples de silences qu’il en existe bien d’autres :

 

  • Celui de l’anxiété quand on attend des nouvelles sur la “disparition” d’un proche, le passage sur une table d’opération, le résultat d’un examen ou l’accident d’avion quand ce n’est pas l’existence même de DIEU en certains cas.
  • Celui du calme opposé au bruit
  • Celui qui associe les deux précédents.

 

Nous sommes des
“indépendants connectés”

 

 

Comme je le disais tout au début : nous sommes des cercles, voire des sphères (tout dépend dans quel type de géométrie nous souhaitons traiter le sujet) qui eux-mêmes sont intégrés dans d’autres cercles. Nous pouvons nous détacher autant de fois que nous le souhaitons de cette imbrication à condition d’être maîtres de nos décisions. Nous sommes des “indépendants connectés”, aussi complexe que cela puisse paraître. Notre cercle individuel d’ailleurs est lui-même dissociable : liaison à d’autres en cas de communication, isolement, retrait, silence en cas de non-communication. Nous sommes des binaires mais des binaires qui doivent prendre en compte un troisième cercles qui pourrait être aussi un plan.

 

Ce cercle, cette sphère ou ce plan représente l’environnement dans son sens le plus large du terme. Il ne s’agit pas seulement du “milieu ambiant” mais aussi tout ce qui se réfère aux idées, quelques qu’elles soient. Et cela va très loin pour expliquer pourquoi un individu qui voit le même événement, au même instant, va le concevoir différemment en fonction de cet environnement qu’il aura subi ou choisi pour exprimer sa personnalité. La complexité des événements vient bien souvent des influences perçues à travers les zones interactives. L’exemple le plus frappant dans ce domaine est celui d’une astrologie scientifique et des horoscopes que nous voyons paraître dans les journaux et magazines.

 

 

La Science est avant tout expérimentale et pour cela,
la patience est nécessaire pour établir une loi

 

 

Dans le premier cas, nous sommes en rapport avec une science inexacte, fortement critiquée par une autre Science qui se dit exacte malgré les incertitudes qui les bouleversent de temps à autre. Ceci est dû essentiellement au caractère Basic et imparfait des sens reconnus que nous possédons et une erreur ou une remise en cause est toujours possible. La Science est avant tout expérimentale et pour cela, la patience est nécessaire pour établir une loi.

 

Si nous prenons l’exemple d’un individu qui naît dans l’hémisphère nord au même instant, à la même seconde qu’un autre qui va naître dans l’hémisphère sud ou sur l’Équateur, nous conviendrons qu’ils auront peut-être certains points communs mais que l’exposition du lieu de naissance vis-à-vis des planètes, non seulement du Système solaire, mais de la Galaxie et de toutes les autres galaxies, ne sera pas la même et par conséquent aura des influences différentes entre ces mêmes sujets. Il est donc peu recommandé de se fier à un horoscope qui considérerait que plusieurs milliers de personnes puissent avoir le même avenir. Il existe des paroles ou des textes qui feraient mieux de se taire et garder le silence.

 

Cette apartée faite, revenons au sujet avec le cercle personnel, celui des autres et l’environnement. Mais, à partir du premier, voyons un peu, où se place notre silence par rapport aux autres.

 

 

Je dirai que nous communiquons
en sélectionnant

 

 

Pour reprendre le R (refus) de MIRO, je dirai que nous communiquons en sélectionnant. Cela veut dire que nous choisissons avec qui nous voulons dialoguer (famille, amis, relations …). Je ne parle pas ici des rapports avec des gens qui nous sont imposés, encore que la différence soit mince parfois. Je parle des individus que nous avons sélectionnés nous-mêmes, naturellement et sans contrainte car le silence, dans ce cas, n’a pas la même valeur, contrairement à ce que l’on peut penser. Autant le silence prend un aspect neutre pour tous ceux qui nous sont opposés, autant il est puissant dans son expression émotionnelle lorsqu’il s’agit de personnes “élues”.
Parmi ces liens privilégiés, ceux de la famille sont certes importants mais ne doivent pas nous conduire à des excès qui consisteraient à considérer que toutes les obligations, si nécessaires soient-elles, sont des contraintes qui annihileraient le développement personnel de l’individu. Dans un tel cas, il n’existe qu’une alternative dans le silence?: R” (Refus) ou I” (Isolement).

 

 

Le silence, lui aussi a ses limites

 

 

Il en est de même dans tous nos rapports sociaux, dont celui du travail où nous côtoyons des gens avec lesquels nous préférerions garder le silence mais où, à un certain moment, il est préférable de “rompre la glace” et d’afficher franchement la couleur. Le silence, lui aussi a ses limites.
C’est pourquoi, dans tout dialogue, il est nécessaire de savoir avec
QUI nous parlons, sur QUOI nous parlons et pour déterminer COMMENT nous allons échanger ou garder le silence. Il y a des moments plus propices pour parler de certains sujets et d’autres où il vaut mieux se taire et rester en phase O” (Observation) ou R” (Réflexion) pour exprimer éventuellement un R” (Refus) par la suite, mais d’une façon déclarée.

 

 

Seul, le silence, peut nous faire
comprendre cela

 

 

Notre attitude silencieuse sera aussi l’occasion de “dédramatiser” l’impact émotionnel par un retour à la maîtrise de nos sentiments dans un conceptO” (Observation) en direction de soi-même pour éventuellement se ressourcer dans une activité M” (Méditation) dont l’objectif est de retrouver l’Harmonie en soi. Une fois le “ménage” fait chez soi, tout va mieux chez les autres. Seul, le silence, peut nous faire comprendre cela.

 

Cette notion de rupture temporaire nous évite de fermer les portes intempestivement.

 

Comme le disait Alfred de Musset : “Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée”, mais jamais il n’a prétendu la sceller comme la Porte d’Or de Jérusalem. Un tel silence serait celui du tombeau, de la mort. Je crois fermement sur ce point qu’une relation “vivante” n’est jamais totalement éteinte par un silence. Nous nous sommes tout simplement éloignés pour des raisons de désaccords, d’éloignement physique ou d’idées mais, avec le facteur temps, tout finit par revenir, un peu comme cette imbrication en Physique quantique dont nous avons déjà parlée. Combien de fois ne sommes-nous pas revenus en arrière sans pour autant le regretter. Le silence peut aider en ce sens.

 

Le silence peut aider en ce sens

 

 

En ce qui concerne nos rapports avec l’environnement c’est-à-dire la Nature, l’Univers, les Multivers, ils dépendront avant tout du silence et de notre sensibilité à percevoir d’autres langages. Le Monde animal communique. Le monde végétal communique et le mode minéral aussi. Les expériences faites au Japon sur une goutte d’eau montrent que celle-ci est sensible aux paroles humaines prononcées. Ce n’est pas parce que nous ne percevons pas certaines ondes avec nos sens qu’elles n’existent pas. Les ondes de radio ou d’un téléphone portable, l’électricité ne se voient pas … et pourtant, elles existent. Si je tourne dos à la lune et que cette position m’empêche de la voir, dois-je affirmer qu’elle n’existe pas ?

 

Comme on le voit, ce qui est dit “non perceptible” sensitivement, peut être reçu émotionnellement, dans le silence. Nous avons sur ce point, nous Occidentaux, beaucoup à apprendre de l’Orient. Nous sommes des binaires (c’est “ça“ ou “pas ça”, 0 ou 1), eux sont ternaires car entre le blanc et le noir, il existe une infinité de gris et c’est pourquoi l’Orient attache beaucoup d’importance à l’orientation (Feng-shui), aux Arts Martiaux et à la méditation en y associant le chant, la musique, la danse et le sport (Taï-chi) qui en fait le relie à la philosophie … dans le silence.

 

Aujourd’hui, les Scientifiques commencent à comprendre l’interaction des méthodes utilisées en tant que complémentarité (ex : Médecine occidentale et Médecine Orientale, allopathie et homéopathie voire phytothérapie, psychosociologues et psychothérapeutes). Ils commencent aussi à admettre que la frontière entre la Science et la Spiritualité n’est plus aussi tranchée que par le passé, qu’elle est même assez floue

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(rechercher cette réunion des sommités mondiales, réunie par UNESCO voici une trentaine d’années dans la Fondation Cini à Venise)



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Nous nous accordons à penser
que le vide est vide : c’est faux

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Comme je l’ai déjà dit par ailleurs : tout est son, donc énergie et nous avons le choix entre la “fusion” et la “fission” car après tout nous sommes constitués de molécules et d’atomes au même titre que ce qui nous entoure, de ce que nous contenons et de ce qui nous contient. Étant donné que le vide n’existe pas mais que des espaces remplis sont plus fragiles que nous, nous nous accordons à penser que le vide est vide : c’est faux.

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Pour cela, prenons les deux exemples suivants :

 

 

1) Je traverse une des pièces de ma maison. J’en déduis que l’espace traversé est vide … Faux. Cet espace est rempli d’Oxygène ou d’autres gaz dont la masse atomique est inférieure à celle de la synthèse que représente mon corps. Dans une piscine, l’eau résisterait davantage mais ne m’empêcherait pas de passer quand même. Même chose à travers une plaque cartonnée mais cela commencerait à être déjà plus difficile.


2) Vient alors le moment où je souhaite traverser un panneau en bois, puis un mur de brique ou de béton. Sachant que je ne suis pas un “Passe-muraille” tel que Marcel AYME l’écrivait dans son ouvrage ni une entité qui puisse réaliser cet exploit, je m’aperçois alors que ce que j’infligeais aux autres se trouve inversé : c’est moi qui maintenant enregistre les coups, les plaies et les bosses car le bois, la brique ou le 
béton sont plus puissants que peut l’être mon propre corps. Et pourtant certains y arrivent en pratiquant certains Arts martiaux. La raison de cela ? Une harmonie parfaite des facultés mentales avec le corps dans un environnement propice parce qu’en commun accord avec soi-même. Or le silence dans la pratique est l’un des supports-clé qu’il faut savoir utiliser à bon escient quand il le faut, là où il le faut. Un silence est lourd de conséquences : il peut être pesant, mais il peut aussi être un puissant régénérateur.

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Un silence est lourd de conséquences :
il peut être pesant, mais il peut aussi être
un puissant régénérateur

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Pour terminer cette réflexion qui n’est jamais finie, je voudrais citer cette intervention qui m’a paru intéressante de H.S.?:

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Je suis entièrement d’accord ! Mais je me demande si votre cheminement n’est pas une question de niveaux plus haut/plus bas. Il ne concerne pas l’éducation, il ne concerne pas non plus le mépris ! Mépriser certaines gens, devenir invisible est parfois une grande vertu.
En revanche, nous avons le droit de nous poser la question sur le fait d’être venu en ce monde et parfois de nous en repentir. Comme M… Le dit plus haut : beaucoup de gens de perdre le contrôle d’eux-mêmes, mais pourquoi cela ? Est-ce parce que les personnes qui nous entourent sont si bonnes, apparemment ? Faut-il prendre la vie pour un canular ?
Est-ce que le fait de garder longtemps le silence n’est pas une couardise ? Attendre que la décision vienne de l’autre, n’est-ce pas aussi un acte de lâcheté ? Ne pas avoir sa propre opinion, également ?

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La chose la plus importante dans la vie, au-delà du silence, c’est croire en sa propre vérité, en ses sentiments sur ce qui est important pour soi ! Cesser de s’embarrasser avec des Tiers qui incommodent plus qu’autre chose, cesser de croire que la vie de l’autre est meilleure que la sienne ! Parfois nous obtenons le silence quand nous laissons les personnes libres de vivre leur propre vie ! Il ne peut y avoir de silence là où le respect n’est pas!!! Il est triste d’être obligé d’agir contre celui qui ne respecte pas la personnalité de l’autre, la vie de l’autre et le bonheur de l’autre!!

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Ce n’est plus la peine avec des tierces parties, ne parviennent pas à provoquer des troubles, ne parviennent pas à trouver que la vie d’une autre et meilleure que la vôtre ! Plusieurs fois nous obtenons silence lorsque nous laisser les gens libres de vivre sa propre vie!! Il n’y a pas de silence, aucun respect!!! Nous avons tant pis pour ceux qui ne respectent pas l’individualité de l’autre, de l’autre vie et le bonheur de l’autre !. Si tout le monde pouvait prendre soin de votre carré, leur idéal et oublier le silence d’autre, certainement l’emporter !!! Si tout le monde pouvait s’occuper de son quartier, de ses idéaux et oublier ceux de l’autre, le silence serait, certainement, ce qui prévaudrait !!! “

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Je n’ai pas voulu parler ici du silence des autistes, ni de ceux qui ont perdu la parole soit par accident, maladie ou parce qu’ils sont Trappistes, ascètes ou ermites. Mais je rejoins Stendhal qui disait dans ses “Œuvres Intimes” :

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Quand tu t’imposes le silence, tu trouves des pensées; quand tu te fais une loi de parler, tu ne trouve rien à dire”.

 

*1 Pour cela se reporter à l’étude en question

 

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1 réflexion sur “J’ai appelé cette expérience : MIRO”

  1. Bonjour, merci à Jacques Lamy pour cet article fort intéressant, qui on peut dire dépasse « le silence » et « le vide », écrit sûrement dans un état de méditation et d’un silence nourrit pas l’inspiration et de la réflexion

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